L’insuline et la régulation de l’homéostasie glucidique
L’insuline est un peptide à 2 chaînes d’acides aminés : une chaîne A de 21 acides aminés et une chaîne B de 30 acides aminés, les deux chaines sont unies par deux ponts disulfures.
Cette hormone est sécrétée par le pancréas sous forme inactive : pré-pro-insuline puis, par clivage d’un certain nombre d’acides aminés apparait la pro-insuline qui libère en quantité équimolaire l’insuline et le peptide c (peptide de connexion). Le peptide c n’est pas doué d’activité biologique, son intérêt réside dans sa demi-vie de 20 min, au lieu de 5 min comme celle de l’insuline.
L’insuline intervient par le biais de son récepteur membranaire à activité tyrosine kinase, il s’agit d’un hétéro tétramère composé de 2 chaines α, et de 2 chaines β, le signal va activer une série de kinases jusqu’à un facteur transcriptionnel situé dans le noyau.
Il existe une entité moléculaire qui joue un rôle primordial dans l’équilibre glycémique, c’est le transporteur du glucose, on compte deux familles de ce transporteur :
- SGLT = Sodium dépendant Glucose Transport, ils assurent le transport actif via les symports (Na+ / glucose) aux niveaux intestinal et rénal.
- GLUT = glucose transporter, ce sont des perméases qui assurent le transport facilité du glucose, le plus important étant le GLUT 4 qui est insulinodépendant, qu’on retrouve au niveau des tissus cibles (foie, tissu adipeux et musculaire).
Alors que les cellules α de Langerhans du pancréas synthétisent le glucagon dont les effets s’opposent à ceux de l’insuline, il y a une mobilisation parallèle des substrats énergétiques stockés dans le foie et dans le tissu adipeux provoquant une hyperglycémie par stimulation de la glycogénolyse, la néoglucogenèse hépatique et inhibition de glycogenèse.
Le rein permet de maintenir une homéostasie glycémique, ne laissant pas passer le glucose dans les urines.
Il existe plusieurs hormones hyperglycémiantes comme la GH (Growth Hormon), l’adrénaline, et les corticoïdes.